Par une ordonnance du 1er septembre, le président du tribunal de grande instance hors classe de Niamey, Ibrahim Aboubacar, ordonne l’exécution de la décision expulsant l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté.

La décision du tribunal est prise après l’introduction d’une requête de l’Agence judiciaire de l’Etat nigérien. Ce document, intitulé « requête aux fins d’expulsion d’un étranger » mentionne la non reconnaissance du coup d’Etat du 26 juillet par la France et ses « déclarations inamicales et hostiles ».

Ce qui a conduit à la convocation de l’ambassadeur francais par le ministère des Affaires étrangères. Convocation à laquelle il n’a pas répondu. Le 26 août, le diplomate a été déclaré persona non grata et 48h lui ont été données pour quitter le territoire nigérien.

Au terme de ce délai, l’ambassadeur n’a pas quitté le Niger et la France prévient qu’elle réagirait si ses installations militaires et diplomatiques étaient prises pour cibles.

Pour l’Agence judiciaire de l’Etat nigérien, la présence de Sylvain Itté porte les « risques graves de trouble à l’ordre public d’une part, et d’autre part il y a une urgence impérieuse à mettre fin à son comportement subversif et consécutivement les risques d’atteinte à la sureté et à la sécurité nationales ».