Depuis peu, c’est la saison des crudités ou légumes consommés crus. Très prisés, ces légumes (laitues, carottes et tomates) abondent dans les marchés, au plaisir des clients.
Il est 8H au marché central de N’Djamena. En cette matinée de ce vendredi 5 février, l’accès sud du marché grouille de monde. Le goudron, obstrué, est presqu’impraticable. Se frayer un passage est tâche ardue. Motos et taxis transportant les légumes, acheminés des potagers de N’Djamena et des localités environnantes sont déchargés. Les vendeuses à l’étal se ruent vers les grossistes pour s’arracher les sacs ou caisses de crudités des coffres des taxis ou sur des motos. Là, certains ”enfants de la rue” se muent en dockers pour gagner des jetons. D’autres vendent des sacs plastiques.
Une cliente croisée affirme que les prix sont devenus abordables. Un tas de tomates de 250 francs aujourd’hui coûtait 500 francs il y a peu. Actuellement, on peut en avoir même pour 100 francs. Les laitues de 300 francs valent maintenant 150 francs. Les pieds de choux de 1000 francs sont vendus à 500 francs. Les prix des tas de carottes oscillent entre 100 et 250 francs désormais au lieu de 250 à 500 francs. Par contre, l’oignon n’a pas perdu de sa valeur. Le ”coro”, récipient de mesure est passé de 1500 à plus de 3000 francs CFA. Une vendeuse se frotte les mains. “C’est la période. Il y a peu, c’était difficile de vendre un sac de laitue mais maintenant, je peux en vendre jusqu’à trois et surtout en soirée car les gens accompagnent leur diner de poissons frits avec ça’’, dit-elle, souriante.
Même son de cloche au marché Ndombolo sur l’avenue Goukouni Weddeye, dans le 3e arrondissement de N’Djamena. Sur place, le bal de commerce de crudités est impressionnant. Des camions chargés à rebord de caisses de tomates, de betteraves sont observables. Les clientes viennent de partout chaque matin. Elles sont revendeuses en détail, ménagères, tenancières de bars, restos, etc. Hapsa, cuisinière dans une buvette, est l’une d’elles. “Maintenant, je fais plus de recettes en vendant mes plats que de la bière ou du jus. Les gens ne viennent généralement que pour manger. Si les mets sont agrémentés de crudités, les clients s’en délectent’’, indique-t-elle.
Cette abondance de crudités est également constatée dans les marchés Hadjaraï, Barrière et Ngosso dans le 9e arrondissement. Dans pratiquement tous les marchés, la saison de crudités bat son plein .
Rappelons-le, ces légumes ont de nombreuses vertus pour l’organisme humain. La nutrition nous informe que “les crudités contiennent nombre de vitamines dans la construction, la consolidation des os. Elles renforcent les cellules nerveuses, raffermissent la peau, bref donnent la santé au corps’’.