Les événements du 27 et 28 février ayant occasionné la mort brusque de l’opposant Yaya Dillo auront quel impact sur le calendrier électoral déjà rendu public par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) ?

C’est juste quelques heures après la publication du calendrier électoral par le président de l’Agence nationale de gestion des élections, Ahmed Bartchiret que les hostilités ont commencé, semant la confusion dans la sphère politique tchadienne. Ces hostilités qui ont emporté la vie du président du parti socialiste sans frontière ne serait pas sans conséquence sur le processus de la sortie de la transition, en place depuis 2021.

«Si on veut considérer cette mort comme un fait divers peut-être qu’on peut continuer à dérouler le processus comme si de rien n’était. Mais cette mort c’est celle d’un acteur politique majeur, d’un chef de parti très actif dans le milieu politique national, notamment depuis le début de la transition… Qu’une personne de cette trempe soit tuée, quelles qu’en soit les circonstances, ça ne peut qu’affecter le processus», croit l’analyste politique Dr Yamingué Betinbaye.

Au micro de RFI, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a fait savoir que la mort de cet acteur politique n’aura aucun impact sur le calendrier électoral. Mais déjà, il faut savoir qu’avec cette situation, il va sans dire que le nombre des candidats devant affronter le candidat du MPS à la présidentielle à venir diminue. Ce qui rendrait l’ambiance autour des campagnes électorales moins électrique.