En visite dans des institutions sous tutelle du ministère des Hydrocarbures chargé de l’indépendance énergétique, telles que l’Agence pour le développement de l’électrification rurale et la maîtrise de l’énergie (ADERM) et l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie électrique (ARSE), la ministre déléguée, Ramatou Houtouin, a, surtout, enregistré les difficultés dans lesquelles travaille l’ARSE.

“Tout ce que nous devons obtenir naturellement, nous l’obtenons au bout de négociation. Au prix même quelquefois, de beaucoup de sacrifices’’, déplore le directeur général de l’ARSE, Jean-Paul M’Batna.

Ce n’est pas tout. Continuant de citer les difficultés de son équipe, le directeur général confie que même les salaires sont utilisés pour faire tourner les activités. “Très souvent, ce qui nous revient comme moyens, au titre de nos responsabilités retournent dans l’exécution des activités. Nos propres salaires, nous les utilisons pour entretenir nos propres moyens de déplacement. Moi, en tant que directeur général, je n’ai pas un vélo’’, regrette-t-il.

Malgré ces difficultés, la ministre déléguée auprès du ministre des Hydrocarbures chargé de l’indépendance énergétique, Ramatou Houtouin, appelle M’Batna et son équipe à travailler avec les moyens disponibles. “Travaillez avec ce qui existe. Nous ne pouvons pas dire à la population que nous avons des difficultés et que vous ne pouvez pas allumer les ampoules chez vous. C’est juste impossible. Elle ne comprendra pas”, anticipe-t-elle.

Elle rappelle que des promesses ont été faites par les autorités pour l’accès des populations à l’électricité.’’ Il y a des engagements qui ont été pris. Nous devons agir pour apporter des résultats. Nous devons travailler ensemble pour que ce secteur puisse réellement décoller ’’, souhaite Ramatou Houtouin.

A la veille de cette visite, le 14 décembre, la ministre déléguée soulignait, lors d’une réunion de prise de contact avec ses collaborateurs, que l’objectif est d’atteindre 300 mégawatts d’ici à la fin de la transition.