L’insécurité dans la province du Mayo-Kebbi Ouest, on en parlera jamais assez. Deux hommes, les nommés Jakwe Wala et  Mbainaïssem Patrice ont été agressés respectivement mercredi, 03 avril et jeudi, 04 avril 2024. Des cas d’agressions signalés dans la sous-préfecture de Lamé  et de Gagal.

La province du Mayo-Kebbi Ouest en général et les départements de Mayo-Dallah et de Nanaye font face depuis quelques années à des cas récurrents d’enlèvements des personnes contre rançon. Un peu mieux maitrisé par les forces de défense et de sécurité, on assiste désormais à des agressions. En moins de deux jours, deux cas sont annoncés.

Le premier cas date du mercredi, 03 avril 2024, où JAKBE WAYA âgé d’une  trentaine d’années a été agressé par un groupe d’hommes inconnus en plein milieu de la brousse à Zehaing. Sa moto emportée, la victime a reçu une balle qui a traversé son bras droit. Selon la victime, c’est très tôt le matin lorsqu’il se rendait à Djibao qu’il s’est fait agresser. Selon lui, les malfrats lui avait laissé un avertissement sur papier l’année écoulée. Sur le papier anonyme, l’auteur  réclamait 20 millions de francs à Jakwe pour éviter d’être enlevé. Pour l’heure, la victime  blessée au bras est admis d’urgence à l’hôpital provincial de Pala pour des soins.

Même cas du côté de Gagal dans le département de Nanaye. Cette fois-ci, c’est au petit matin vers 5h du jeudi, 04 avril 2024 que l’agression a eu lieu. Un jeune nommé Mbainaïssem Patrice en quittant Gagal pour se rendre à Moundou a été agressé par des hommes non identifiés avec des armes blanches entre Gagal et Dobolo. Ce dernier a été blessé par  machette à la poitrine. Rencontré lui aussi à l’hôpital provincial, la victime pointe du doigt la complicité de la population locale. Selon lui, les autorités sécuritaires doivent doubler les patrouilles pour assurer la sécurité de la population.

Pour lutter contre les violences dans la sous-préfecture de Gagal, le sous-préfet Lundi Gaston Waboutou a sorti une note circulaire. La note interdit le port et la circulation des armes blanches dans la ville de Gagal et dans les villages où les conflits éleveurs-agriculteurs sont encore persistants.