La Police a arrêté plus de 30 étudiants de la faculté de médecine lors de leur manifestation ce 2 décembre à N’Djamena.
Après presqu’une heure de tir de gaz lacrymogène, la Police a forcé l’entrée principale de la faculté de médecine de N’Djamena pour s’introduire dans les locaux de la faculté. Plus de huit véhicules de la Police ont pénétré les lieux pour calmer la situation. Les agents de la police sont entrés dans quelques salles pour arrêter des manifestants.
“On a fait un repli au sein de la faculté et on a barricadé l’entrée principale pour éviter tout contact avec la Police. Les policiers ont sauté pour pénétrer la faculté…Ils ont arrêté plus de 30 étudiants à l’heure actuelle“, indique le secrétaire des étudiants de la faculté de médecine, Froumsia Maxime.
Du côté de la Police, l’un des agents nous indique que deux véhicules ont été cabossés, et un policier a été blessé par caillou. Pour le moment, le calme est revenu à la faculté de médecine.
Le secrétaire des étudiants demande la libération immédiate de ses camarades arrêtés, et appelle les autorités en charge de l’Enseignement supérieur au sens de responsabilité. “Nous lançons un appel à la direction du CNOU et au ministère de l’enseignement supérieur d’agir et de prendre leur responsabilité. Cette situation n’est pas partie plaisir. C’est un signe que quelques choses ne va pas. Et on n’est débordé“.
Les étudiants de la faculté de médecine revendiquent 33 mois d’arriérés de bourses. Pour exprimer leur ras-le-bol, ils ont arrêté les cours le 10 novembre et ont refusé de composer les examens. Quelques étudiants en stage de dans les structures sanitaires ont cessé de travailler. “Vu la violence faite aux étudiants, je pense que rien n’est sur la voie d’arrangement. Au contraire il ne font qu’empirer la situation“, marque Froumsia Maxime.
Les étudiants indiquent qu’ils arrêteront quand les autorités verseront les arriérés de bourses. La protestation de ce jour marque la troisième action faite par ces derniers, après celle du 16 novembre suivie d’un sit-in une semaine après.