La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) attend des autorités de transition maliennes un calendrier électoral précis d’ici la fin de l’année, a confié mardi à la presse le médiateur de l’organisation à l’issue d’un entretien avec le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta.
L’ancien président nigérian et médiateur de l’organisation sous-régionale dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, est arrivé dans la capitale malienne mardi dans la matinée, rapporte Xinhua.
“La rencontre avec le président de la transition s’est très bien passée”, a-t-il confié à la presse. “Nous espérons que, d’ici la fin de l’année, vont sortir toutes les décisions, notamment les recommandations et un calendrier électoral pour la poursuite des événements au Mali”, a-t-il souhaité en assurant qu’il reviendra en janvier prochain faire le point.
“La situation au Mali est aussi liée à la transition qui est en cours dans ce pays, donc il fallait venir avec les décisions, les recommandations des chefs d’Etat de la CEDEAO avec l’espoir également que d’ici la fin de l’année, nous aurons tout un calendrier en place pour l’organisation d’élections qui est l’une des recommandations phares de la CEDEAO”.
Une transition politique est en cours dans ce pays ouest-africain depuis le 15 septembre 2020 pour 18 mois. Cependant, les autorités de transition ont souhaité le report des premiers tours de la présidentielle et des législatives prévus le 27 février 2022, donc prolonger le délai de la période transitoire. Une option à laquelle sont opposés une partie de la classe politique malienne, notamment l’ancienne majorité présidentielle, la CEDEAO ainsi que de nombreux Partenaires techniques et financiers (PTF) du pays.
Lors de leur 60e sommet, tenu à Abuja, au Nigeria, le 12 décembre dernier, les chefs d’Etat de l’organisation ont maintenu la date butoir du 27 février 2022 pour l’organisation des élections générales au Mali et ont menacé de nouvelles sanctions.