L’Union des jeunes avocats du Tchad (UJAT) a organisé une conférence-débat le 12 mai au CEFOD. Placée sous le thème “La jeunesse tchadienne face aux défis du numérique”, cet échange vise à rappeler à la jeunesse les défis à relever dans le secteur du numérique.

Pour le président de l’Union des jeunes avocats du Tchad, Me Frédéric Nanadjingué, ce thème vise à discuter des défis à relever par la jeunesse tchadienne face à la mutation de la technologie, des réseaux sociaux et les impacts du numérique sur la société. Une manière, dit-il, de soutenir l’initiative lancée récemment par le ministère de la réconciliation qui est de lutter contre les messages haineux sur les réseaux sociaux .

Selon Me Frédéric Nanadjingué, l’un des phénomènes ayant marqué le bouleversement des relations humaines dans la société au milieu des années 90 est l’avènement du numérique. Il est désormais envisageable que les frontières et les barrières qui ont longtemps divisé les peuples soient anéanties par les nouvelles nouvelles technologies. “Le Tchad à l’instar des autres pays, a connu quelques mutations technologiques notamment l’avènement des médias sociaux, connus sous plusieurs formes. Ces médias ont non seulement changé le mode de vie de nombreux tchadiens, mais créent également un risque de rupture entre plusieurs générations se réclamant chacune son époque”, relève-t-il.

Pour Konodji Guelngar Roland, expert en TIC et développement durable, l’on constate que la numérisation s’empare oisivement de tous les domaines d’activité humaine car vu son évolution tout se passe d’une manière numérique. Malgré ces nombreux avantages pour le développement économique et sociale d’un pays, ceci n’est pas sans inconvénients. “Surtout en ce dernier temps que les réseaux sociaux servent à certaines personnes de booster leurs compétences et se lancer dans les business en ligne, d’autres s’en servent pour diffuser les messages de révolte, division et pour dénigrer d’autres, et y en a qui l’utilisent pour la criminalité. Les vols sont devenus récurrents dans ce monde de numérique et surtout en milieu des jeunes”, déplore-t-il.

Selon Youssouf Tom, ancien procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, il y a des lois qui condamnent certaines pratiques vu cette évolution du numérique selon le code pénal de 2017 sur le numérique, la diffamation et ou encore certaines formes qui poussent aux révoltes, même si dans le monde de presse, la loi est un peu restreinte pour les réseaux sociaux.

Le président de l’union des avocats a clôturé cette conférence-débat avec cet appel: “Si les hommes se prennent mal il y aura un autre règne, après le règne animal, le règne humain ce serait le règne numérique”.