La 45e session du Comité du patrimoine mondial s’est achevée lundi 25 septembre à Riyad (Arabie saoudite). Cette année, le Comité a inscrit 42 nouveaux sites et approuvé l’extension de 5 sites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

À l’issue de ses quinze jours de travaux, le Comité a inscrit 42 nouveaux sites, dont 33 sites culturels et 9 sites naturels. Ces sites bénéficient ainsi du plus haut niveau de protection patrimonial au monde. Ces inscriptions portent à 1.199 le nombre total de sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans 168 pays. Le Comité du patrimoine mondial a par ailleurs approuvé l’extension de 5 sites et examiné l’état de conservation de 263 sites déjà inscrits.

Le Rwanda a compté ses deux toutes premières inscriptions : le « Parc national de Nyungwe », un site important pour la conservation des forêts pluviales d’Afrique centrale, et les sites mémoriaux du génocide à « Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero ».

Les autres sites africains inscrits ou faisant l’objet d’une extension sont :

-Le massif forestier d’Odzala-Kokoua (République du Congo), qui représente un excellent exemple, à une échelle exceptionnellement vaste, du processus de reconquête postglaciaire de la forêt sur les écosystèmes de savane;

– Le paysage culturel du pays Gedeo (Ethiopie), un bien qui s’étend le long de la marge orientale du sud de la vallée du Rift éthiopien, sur les contreforts escarpés des hauts plateaux éthiopiens;

– L’île de Djerba (Tunisie), témoignage d’un schéma de peuplement qui se développa autour du IXe siècle dans un environnement semi-aride et déficitaire en eau;

– Le site des forêts sèches d’Andrefana (Madagascar), une extension en série du bien du patrimoine mondial du Tsingy de Bemaraha, comprenant cinq zones protégées. Les nouveaux éléments constitutifs couvrent presque toute la gamme des variations écologiques et évolutionnaires des forêts occidentales de Madagascar, du nord au sud.

– Le site de Koutammakou, le pays des Batammariba, est une extension du paysage de Koutammakou, dans le nord-est du Togo (inscrit en 2004), où vivent les Batammariba. L’extension du site se trouve dans le Bénin voisin et se caractérise par un aménagement du territoire original dû aux Batammariba.

Pour continuer à accroître la place du patrimoine africain sur la liste du patrimoine mondial, les États parties à la Convention ont adopté pendant cette session une stratégie dédiée à ce continent, élaborée par l’UNESCO. Elle va permettre de mieux appuyer les Etats africains dans la conduite de leurs projets locaux de conservation ainsi que dans l’élaboration de dossiers de candidatures pour le patrimoine mondial.

Durant cette session, deux sites ukrainiens ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril, en raison des menaces liées aux bombardements : « la Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk » et « Lviv – ensemble du centre historique ». Ils y rejoignent le « Centre historique d’Odesa », déjà inscrit au mois de janvier 2023 pour le même motif.

Les sites de mémoire désignent des lieux où s’est produit un événement qu’une nation et son peuple ou une partie de ses communautés veulent se remémorer. Accessibles ou rendus accessibles au public, ils représentent des lieux de réconciliation, de recueillement et de réflexion apaisée. L’inscription des sites de mémoire sur la Liste du patrimoine mondial leur confère une dimension universelle et reconnaît leur participation aux processus de paix.