L’écrivain tchadien Souleymane Abdelkerim Chérif fait partie des lauréats du Grand Prix Cheikh Hamidou Kane qui récompense les meilleurs romans africains.
A l’occasion de la Semaine sénégalaise du livre qui s’est tenue courant juin 2016, l’écrivain tchadien Souleymane Abdelkerim Chérif a été consacré 3ème du Grand Prix Cheikh Hamidou Kane grâce à son livre Quand l’évidence ne suffit plus. Pour cette année 2016, les prix ont concerné seulement, les romans édités au Sénégal par L’Harmattan. Le directeur de L’Harmattan Sénégal, M. Diallo a pour ambition d’étendre ces prix à l’échelle du continent africain.
S’exprimant sur cette récompense, M. Souleymane Abdelkerim Chérif souligne que, « le fait d’être distingué est une bonne chose en soi et aussi pour le pays. Le fait d’être reconnu, c’est aussi une confirmation par les pairs. Ce prix représente pour moi une reconnaissance de la qualité de la littérature tchadienne vis-à-vis des autres pays, malgré le fait qu’on ne soit pas très notés sur ce terrain-là ». Pour M. Abdelkerim, ce prix à caractère international est la preuve que les écrivains tchadiens sont sur la bonne voie.
Pour le lauréat du 3ème Prix Cheikh Hamidou Kane, le paysage littéraire au Tchad aujourd’hui est en pleine reconstruction. « On a observé un certain engouement pour la littérature de la part de la jeunesse tchadienne », précise-t-il. Même si cette littérature est encore balbutiante, elle est surtout volontaire et gagnerait beaucoup à être encadrée.
Le livre Quand l’évidence ne suffit plus de Souleymane Abdelkerim Chérif est paru en 2012. Il s’agit d’un roman policier pour ce qui est de son genre. Mais, l’œuvre traite également de la métaphysique, la religion, la philosophie, la sociologie etc. Le caractère policier qu’on lui prête vient surtout de son cadre temporel puisqu’il s’agit d’une investigation menée à la suite d’un crime, renseigne l’auteur.