Arrivée au Tchad dans le cadre du festival international le Souffle de l’Harmattan, l’écrivaine Burkinabè, Dede Rose Gloria Kouevi, a présenté ce 21 octobre 2023, au CEFOD, son livre intitulé « Le dilemme ». Cette cérémonie a vu la présence des amoureux de la littérature, des écrivains et du chargé d’affaires à l’ambassade du Burkina-Faso au Tchad.

L’œuvre de 81 pages relate l’histoire de Azara, une jeune étudiante qui tombe enceinte de son professeur et qui a été abandonnée par ce dernier mais aussi par sa famille au nom de la tradition. Elle perdra la vie en accouchant des jumeaux à l’insu de tous. Ces enfants qui sont recueillis par un orphelinat seront ensuite adoptés par deux familles différentes. Une histoire pleine de suspens quand ce père (professeur) découvre plus tard que l’un des orphelins qu’il a adopté était son fils dont il a ignoré l’existence.

Ces enfants qui grandissent sans savoir qu’ils étaient des jumeaux vont se retrouver à se combattre l’un du côté des forces du mal, le terrorisme, et l’autre du côté des forces armées régulières.

Pour Dr Badjam Aimé, critique littéraire, le titre “dilemme” trouve ses origines dans la cinquième partie Le cauchemar et la septième partie Le dilemme. En effet, le professeur devenu ministre de la défense de cette société fait face d’un côté aux menaces de son épouse qui lui demande de libérer leur fils (l’un des jumeaux devenu terroriste) incarcéré et de l’autre côté, son devoir de ministre qui l’oblige à maintenir leur fils en détention jusqu’à preuve du contraire dans cette affaire de collaboration avec les forces du mal.

Le Dilemme qui est la 5e œuvre de l’auteure est un roman qui traite de plusieurs maux de la société notamment le poids de la tradition sur les sociétés africaines ; le fait de perdre la vie en donnant la vie (accouchement) ; l’obscurantisme ; l’irresponsabilité ou l’abandon des enfants ; le rejet de l’autre, etc.

Pour l’auteure, ce roman qu’elle a écrit avec larmes aux yeux quelques heures après une attaque terroriste dans son pays et qui a occasionné la mort d’une centaine de personnes, est pour elle, un moyen de sensibilisation contre tous ces maux et le terrorisme en particulier. « Nous sommes tous Africains, rien n’explique qu’on utilise le nom de Dieu pour s’entretuer », déclare Dede Rose Gloria Kouevi.