La protection sociale en Afrique subsaharienne connait une expansion, mais elle doit être renforcée, recommande un rapport de la Banque mondiale.

L’Afrique subsaharienne a connu une expansion « remarquable » de l’accès aux programmes de filets sociaux au cours des deux dernières décennies. D’après le rapport de la Banque mondiale, l’expansion des filets sociaux s’est accélérée pendant et après les crise alimentaire, énergétique, et financière des années 2000. « Juste avant la pandémie de covid-19, 45 pays d’Afrique subsaharienne soit trois fois plus qu’à la fin des années 1990 avaient introduit des programmes de filets sociaux pour lutter contre la pauvreté chronique », souligne-t-il.  

Et d’ajouter que la pandémie de covid-19 a mis en évidence l’importance cruciale des systèmes de filets sociaux, ainsi que celle des versements en temps voulu de prestations sociales en espèces et la mise en place de services visant à lutter contre l’extrême pauvreté, à aider les ménages à mieux gérer les risques et à renforcer la résilience, afin de pouvoir faire face à des échos de plus en plus fréquents et perturbateurs. Cependant, la réponse à la pandémie a également mis en lumière le retard pris dans la mise en place de systèmes de filets sociaux nationaux plus solides pour les années à venir.

L’institution de Bretton Woods estime donc que les pays d’Afrique ont tout intérêt à renforcer leurs systèmes de protection sociale. « En effet, il existe des preuves solides de l’impact positif de la protection sociale et de son efficacité pour la réduction de la pauvreté, la formation du capital humain, la création d’emplois, le renforcement de la résilience et l’autonomisation des femmes », illustre-t-elle.