50 formateurs des MPMEs (Micro, petites et moyennes entreprises) du Tchad sont en formation organisée par l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD). Cette formation vise aussi à créer des liens vertueux entre promoteurs des MPMEs et la CCIAMA mais aussi l’ANIE. Amine Idriss, Directeur de l’exécution des programmes à l’AUDA-NEPAD explique davantage.
Quels sont les objectifs que poursuit l’AUDA NEPAD à travers cette formation ?
Notre agence a noté que les micro, petites et moyennes entreprises -MPME- constituent le pilier de l’économie tchadienne. Elles sont à l’origine de la création des richesses dans le pays, et sont les premières créatrices d’emplois pour les jeunes et les femmes. A l’échelle continentale, les MPMEs représentent en ce moment 70% des emplois sur le continent. Le Tchad ne fait pas exception. Sur le plan domestique, les MPMEs ont investi la plupart des circuits économiques et contribuent à redynamiser les secteurs productifs au Tchad. Il est donc indispensable, suite au lancement de notre programme en 2020, de continuer notre soutien au Tchad.
En quoi cette formation est-elle différente de celle que l’AUDA NEPAD avait organisé en septembre 2020 ?
En septembre 2020, nous avions procédé au lancement du programme 100.000 MPMEs au Tchad. La formation initiale s’était déroulée en ligne. Elle avait consisté à informer les entrepreneurs des potentiels programmes de renforcement de capacité qu’offre l’Agence. Elle avait aussi consisté à mettre en relation entrepreneurs et secteurs bancaires. La formation en cours a ceci de différent qu’elle vise à créer un réseau national de formateurs d’entrepreneurs au Tchad. Pour être efficace, nous avons besoin de solides relais sur le terrain, pour coacher les entrepreneurs, et faciliter leurs relations avec les institutions financières, les pouvoirs publics, les investisseurs mais aussi les éventuels partenaires d’affaires. L’objectif de cette formation est donc double : créer un réseau formel de formateurs compétents, capables de se déployer rapidement sur le terrain, et les mettre en relation avec la Chambre de commerce mais aussi l’ANIE, qui pourront ainsi faire appel à leurs services en cas de besoins. Nous formons donc des praticiens, qui maîtrisent le marché local, avec ses réalités et tout son potentiel.
Quelles sont les prochaines étapes du programme MPMEs au Tchad ?
La formation en cours permettra de mettre en place un réseau efficace de formateurs qui viendront en renfort des mécanismes existants. Les formateurs travailleront avec nous et nos partenaires, les banques et la Chambre de commerce mais aussi l’ANIE, pour continuer à renforcer les capacités des entrepreneurs afin qu’ils puissent rendre leurs businesses plus solides. Un business solide est plus à même de convaincre d’éventuels investisseurs ou des banquiers pour mettre la main à la poche. D’autre part, cette formation nous permettra aussi d’agrandir notre base de collectes d’informations qui nous permettront de mieux adapter nos solutions en termes de recherches de financement, de facilitation de l’accès aux marchés pour les MPMEs, mais aussi de solutions nouvelles en termes de protection sociale. Je rappelle aussi que nous avons noués des partenariats fructueux avec Ecobank, la BADEA, USAID, mais aussi Google et Microsoft, et le fait d’avoir un réseau local permettra de faire remonter des informations à nos partenaires afin qu’ils proposent des solutions adaptées aux contextes des entrepreneurs au Tchad.