Dans un communiqué sans équivoque publié aujourd’hui, les magistrats au Tchad ont exprimé leur profonde inquiétude face aux récentes critiques publiques les visant. Cette déclaration fait suite aux remarques faites par des responsables gouvernementaux, accusant le système judiciaire d’être un “business” et qualifiant les magistrats de faussaires.
Les magistrats, dans leur communiqué, ont dénoncé ces accusations comme étant scandaleuses et préjudiciables à l’intégrité de la magistrature. Ils ont souligné que de tels propos, tenus en violation flagrante de la loi, constituent des délits d’insultes et de diffamation à l’encontre d’un corps constitué de l’État, conformément aux articles 142 et 144 du code pénal.
Faisant référence à des incidents spécifiques impliquant le ministre des Finances et le ministre de l’Aménagement du territoire, où des déclarations péjoratives ont été faites, les magistrats ont appelé le Président de la République et le Premier Ministre à prendre les mesures appropriées et à réagir face au comportement des ministres concernés.
De plus, le communiqué précise que les magistrats se réservent le droit de déposer des plaintes contre ces responsables, si nécessaire.
Les magistrats ont conclu le communiqué en réaffirmant leur engagement à respecter l’état de droit et leur dévouement à rendre justice dans le meilleur intérêt du peuple tchadien.