L’association des femmes enseignantes et chercheures du supérieur a organisé ce 10 novembre, à la Maison nationale de la femme, une table-ronde. C’est sous le thème : « discrimination positive, levier de l’égalité des chances dans le secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation ».

Responsables administratifs, enseignantes, chercheures, étudiants ont pris part à cette table-ronde qui, d’après la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, Bairra Assane, est le « symbole du processus du changement institutionnel en faveur de l’équité et de l’égalité des chances dans le secteur de l’enseignement supérieur ».

Bien que le modèle patriarcal prévaut dans toutes les sphères de la vie tant publique que privée, elle indique que le Tchad s’est engagé à la transformation des rapports inégalitaires homme-femme. Pour preuve, elle cite la ratification de la convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes.

Les inégalités de genre sont des facteurs d’injustice, mais aussi de pauvreté et freinent le développement durable des sociétés, fait remarquer Benjamin Weisz, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France.

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, les jeunes femmes représentent moins de 20% de l’effectif global des étudiants. Ce chiffre baisse au fur et à mesure que l’on avance dans le cycle universitaire. Seulement 11% des enseignants sont des femmes. Et, 3,6% sont titulaires d’un doctorat contre 43,6% chez les hommes. « Il y a donc urgence à agir », lance Benjamin Weisz.

Dans les échanges, les intervenants penchent pour une ”discrimination positive” dans les recrutements et appels à candidature. Il est aussi recommandé la communication autour des textes qui promeuvent l’égalité des chances.