L’école de Gaoui fait partie des plus anciennes écoles du Tchad. Créée en 1953, elle est confrontée à d’énormes difficultés parmi lesquelles les infrastructures.

Trois salles de classe, à peu près 300 élèves par classe multigrade (CP1 et CP2 combinés ), quatre chaises et une table, sans un bureau pour la direction. Telle est la situation de l’école publique du village Gaoui. Cette école est implantée depuis 1953.

Mianro Bemadjingar, instituteur de 4ème échelon, est le directeur de cette école. Selon lui, la situation est déplorable. “Nous sommes 5 enseignants dont trois arabophones et deux francophones. Les trois ne font que 1h par jour puisque c’est une école francophone. Il ne reste que nous deux. On doit gérer trois salles de classe et l’administration en même temps, c’est vraiment très compliqué“, explique-t-il.

Au-delà du manque de personnel, l’école est confrontée à des difficultés matérielles. “Les élèves sont par terre,il n’y a même pas un table-banc dans la classe”, ajoute-t-il.

Mianro Bemadjingar relève que la direction a écrit plusieurs fois à la délégation, à l’inspection et à tous les partenaires mais sans suite, à part, le don de 2 salles de classe bâtie par l’UNICEF. Il profite de l’occasion pour inviter le ministère concerné d’affecter les enseignants et d’améliorer le système éducatif de ce village. Grâce à l’implication de l’Association des parents d’élèves (APE), un enseignant vacataire appuie le personnel enseignant.

Gaoui est un village kotoko, situé à 15km de N’Djamena. C’est un village historique et touristique connu pour ses architectures traditionnelles.

Zara Sakawa Aba Mei