Le Fonds monétaire international (FMI), les ministères des Finances et de l’Economie ont organisé le 5 février, à N’Djaména, une conférence sur les « perspectives économiques régionales ».

Plantant le décor de cette conférence, le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin, indiqu’elle « permet de partager l’état de l’économie de l’Afrique subsaharienne et également les performances de l’économie tchadienne, les attentes que nous pourrions avoir, les enjeux et les risques auxquels nous pourrions faire face ».

Le Tchad, dit-il, fait face à de nombreuses crises qui ont eu un impact négatif sur son économie. « Nous sommes sortis de la Covid-19, nous sommes entrés de plein pied dans les difficultés générées par les inondations, la crise humanitaire mais aussi la situation au Niger, les événements en Libye, en Centrafrique. Au-delà de ça, les chaines de la logistique internationale ont été perturbées par la guerre en Ukraine, la situation en Mer Rouge, au Proche-Orient », détaille Tahir Hamid Nguilin.

En ce qui concerne le Tchad et la CEMAC, depuis 2014, «  nous sommes dans une perspective haussière en matière de nos réserves extérieures. La situation de nos finances publiques s’est améliorée. On a un niveau de dette qui est plus modéré qu’avant », assure-t-il.

En Afrique subsaharienne, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une reprise économique en 2024. Toutefois, le Fonds note une pénurie de financement ; l’inflation qui est toujours élevée. Ce qui lui fait dire que les risques baissiers existent tels que la volatilité des cours des matières premières ; le ralentissement de l’économie chinoise ; l’instabilité politique et le changement climatique.

En réponse, le FMI recommande de suspendre le resserrement de la politique monétaire ; laisser le taux de change se déprécier ; réduire la vulnérabilité liée à l’endettement ; accélérer les réformes structurelles.

Enfin, le Tchad déplore le sous-financement ( autour de 4%) du Fonds vert pour le climat au profit de l’Afrique, qui émet pourtant moins de gaz à effet de serre mais subit considérablement ses impacts. A travers ses ministres des Finances et de l’Economie, le pays plaide pour l’augmentation de ce fonds.