Après les deux syndicats des magistrats, un troisième est né. Ce jeudi 14 septembre, quelques magistrats, par un point de presse, ont annoncé la mise sur pied de leur syndicat, le SYLIMAT, qui a pour objectif de participer au renforcement de l’espace et de la culture syndicale dans un cadre approprié qui correspond aux valeurs morales et intellectuelles qu’ils entendent défendre.

C’est pour nous, aujourd’hui, l’occasion de vous annoncer officiellement que le SYLIMAT est désormais légalement constitué à travers l’autorisation de fonctionnement qu’il a reçu de l’autorité compétente”, annonce Parfait Djimasra, magistrat et chargé de communication du SYLIMAT.

Le Syndicat Libre des Magistrats du Tchad (SYLIMAT), selon son chargé de communication, entend se positionner à tous les niveaux de décision comme acteur majeur et crédible qui entend assurer la défense des intérêts légitimes de la magistrature en vue de contribuer efficacement à l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats. “Mais dans le cadre de cette lutte commune, son approche privilégie le strict respect du cadre légal, notamment des dispositions de l’article 3 de la loi portant le code de l’organisation judiciaire qui prévoit, en termes clairs, que la permanence et la continuité des services judiciaires demeurent toujours assurée”, informe Parfait Djimasra.

Pour lui, d’une part, la négociation sera toujours le principe qui guidera les actions du SYLIMAT pour assurer l’atteinte de ses objectifs, et d’autre part, le recours à la grève doit, dans tous les cas, garantir la mise en place d’un service minimum pour tenir compte de la spécificité des missions des services judiciaires en vue de ne pas préjudicier aux droits élémentaires des justiciables en détention à être jugés dans un délai raisonnable.