La secrétaire générale du ministère du Genre et de la Solidarité nationale, Apolline Moudalbaye, a lancé ce jeudi 9 février, le projet “autonomisation des femmes survivantes des violences faites aux femmes et filles, résilience des jeunes et des acteurs de lutte face à la violence en temps de covid-19“. Un projet mis en œuvre par Public Interest Law Center (PILC) et ses partenaires.

Le projet “autonomisation des femmes survivantes des violences faites aux femmes et filles, résilience des jeunes et des acteurs de lutte face à la violence en temps de covid-19“, selon Me Delphine Kemneloum Djiraïbé, avocate principale de Public Interest Law Center (PILC), vise l’insertion effective des femmes et filles, victimes des violences dans la société, car dit-elle, une femme qui a subit la violence sexuelle est une femme morte. “Elle est morte dans son âme et dans son esprit donc traumatisée à vie donc elle mérite un accompagnement pour qu’elle puisse se relever, pour qu’elle puisse pouvoir se reconsidérer elle-même, se valoriser et réapprendre à vivre comme une personne normale“, explique Me Delphine Kemneloum Djiraïbé, l’objectif principal dudit projet.

Pour elle, le Tchad, en matière des textes, tient le premier rang mais là où le bat blesse, que ces textes ne sont pas appliqués pour permettre à la femme de jouir pleinement de ses droits et c’est en cela que son centre engage les partenaires et les institutions étatiques pour que la question de la femme ne soit pas seulement une question transversale à toute politique mais que cela transcende toute politique. “La question de la femme doit être au-dessus de tout cela et c’est pourquoi il nous faut nous donner une main de solidarité afin que l’impact de ce qui est fait soit réel et visible. Que chacun, à son niveau de responsabilité, fasse à ce que la pierre de contribution posée soit solide pour que l’égalité entre homme – femme devienne une réalité“, souhaite l’avocate principale du PILC.

Lançant officiellement le projet, la secrétaire générale du ministère du Genre et de la Solidarité nationale, Apolline Moudalbaye estime que c’est un projet pour le bien-être de la communauté tchadienne car il touche en premier les femmes et surtout celles qui sont victimes des violences sexuelles et que la crise de covid-19 a encore accentué. Elle appelle à plus de solidarité pour la sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles pour botter hors du pays cette pratique et permettre un véritable développement.

Le lancement officiel du projet a été suivi par la présentation du plan communication et de plaidoyer aux ministères concernés en faveur de la scolarisation des filles, l’hygiène menstruelle, l’éducation à la vie et à la sexualité.