Le Niger, qui a une population estimée à plus de 26 millions d’habitants cette année, détient un taux d’accroissement démographique de 3,9%, l’un des plus élevés au monde aux côtés d’un faible taux de prévalence contraceptive moderne, a déclaré mardi Idi Illiassou Mainassara, ministre nigérien de la Santé.

Il faut sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les questions de population et de développement, et communiquer sur le sujet afin de susciter une mobilisation sociale effective ainsi qu’un changement de comportement des populations.

Au Niger, “les inégalités à l’égard des femmes concernent notamment l’accès à l’éducation et à la santé reproductive, la participation des femmes à l’économie et à la prise de décision“, a reconnu Idi Illiassou Mainassara.

Pour parer à cette situation, le gouvernement a initié plusieurs actions parmi lesquelles “la ratification par le gouvernement de la plupart des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’enfant et de la femme durant les 20 dernières années, l’élaboration de la Politique nationale genre et son Plan d’action 2018-2027 ; l’élaboration de la Politique nationale de la promotion de la femme“.

En outre, il a élaboré la Stratégie nationale d’autonomisation économique de la femme et son Plan d’action 2018-2022 ; adopté une loi sur le quota ; une autre sur les mutilations génitales et le harcèlement sexuel en 2003 ; une Stratégie nationale de scolarisation de la jeune fille, et une Stratégie nationale de lutte contre le mariage des enfants.

La mise en œuvre de toutes ces politiques a permis de réduire les inégalités et les iniquités de genre dans certains domaines malgré la persistance de certaines pratiques comme les Violences basées sur le genre (VBG) qui se manifestent sous plusieurs formes : physique, morale, psychologique, économique“, a précisé le ministre.

Enfin, en matière de santé de la reproduction, ces actions ont consisté en “l’adhésion du Niger à plusieurs déclarations, conventions et initiatives internationales et régionales sur la santé de la reproduction, y compris la planification familiale“, a-t-il conclu.