Accompagné du président du patronat et celui de la Chambre de commerce, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ahmat Abdelkerim Ahmat, s’est rendu à l’usine de la société Ciment d’Afrique (CIMAF) situé à Lamadji, dans le 10e arrondissement de N’Djaména. Sur place, le ministre a apprécié les efforts fournis par la société pour rendre disponible le ciment malgré la contrebande et diverses autres difficultés.

Située à la sortie nord de N’Djaména, l’usine de la société CIMAF emploie en majorité des Tchadiens et produit du ciment en respectant les normes européennes, selon ses responsables.

Seulement, depuis son installation au Tchad en 2018, CIMAF fait face à un manque d’énergie et de matières premières. Des alternatives ont pu être trouvées. La grosse épine reste la contrebande. Du ciment importé est vendu moins cher, faisant courir un grand risque à la société.

Soucieux de protéger le tissu industriel du pays, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ahmat Abdelkerim Ahmat, a fait une décente au sein de CIMAF pour rassurer sa direction. « On a constaté une usine moderne qui travaille dans des conditions très respectueuses de l’environnement. Le plus grand problème auquel cette société fait face et toutes les autres, c’est la contrebande. Le ciment importé est légèrement moins cher que celui produit au niveau local. La raison est que la prise en charge au niveau du cordon douanier ne se fait pas normalement. Seulement 1/3 de la quantité transportée par un camion est dédouané. Ce qui fait que le CIMAF subit une concurrence déloyale », explique-t-il.

Le ministre de l’Industrie rappelle que le gouvernement a allégé les taxes pour inciter les investisseurs à s’implanter au Tchad. Dans la même vaine, il promet s’employer pour endiguer la contrebande. « La loi de finances 2024 accorde des avantages significatifs en terme d’incitation fiscale à tous les industriels. Tous les pays industrialisés protègent leur tissu industriel. Nous encourageons le CIMAF de continuer à produire, de maintenir le dialogue avec les partenaires pour qu’on arrive à trouver le ciment partout au Tchad et à un cout raisonnable. En fin de compte, il faut tenir compte du pouvoir d’achat des Tchadiens. Nous allons intensifier nos actions pour sauver ce fleuron de l’industrie », s’engage-t-il.