Cet appel de fonds a été présenté le 4 mai à Genève par le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).

Le HCR a coordonné la planification d’urgence avec ses partenaires pour les nouveaux arrivants ( réfugiés, réfugiés de retour et autres) dans les pays voisins du Soudan. Le chiffre de 860.000 est une projection préliminaire pour la planification financière et opérationnelle. Sur ce chiffre, 580.000 seraient des Soudanais, 235.000 des réfugiés précédemment accueillis par le Soudan et rentrant chez eux dans des conditions difficiles, etc.

Sur le terrain, l’on dénombre actuellement 335.000 déplacés internes et 115.000 réfugiés dans les pays voisins. ‘’La situation humanitaire à l’intérieur et autour du Soudan est tragique. Il y a des pénuries de nourriture, d’eau et de carburant, un accès limité aux transports, aux communications et à l’électricité, ainsi qu’une montée en flèche des prix des produits de basé’, alerte Raouf Mazou, haut-commissaire assistant du HCR pour les opérations.

Le plan de financement aidera donc les pays d’accueil ( Égypte, Soudan du Sud, Tchad, etc.) à garantir l’accès à l’asile pour les personnes ayant besoin d’une protection internationale, à fournir une aide humanitaire vitale, à identifier les personnes les plus vulnérables et à leur fournir des services spécialisés.’’ Les besoins sont immenses et les défis nombreux. Si la crise se poursuit, la paix et la stabilité de toute la région pourraient être en jeu’’, redoute Mazou.

Le Soudan est, depuis le 15 avril, le théâtre d’affrontements entre l’armée dirigée par le général Al-Burhan et les forces de soutien rapide (FSR) conduites par le général Hemetti pour le contrôle du pouvoir. Des centaines de personnes ont trouvé la mort et l’issue de ce conflit ne semble pas encore se dessiner.