Le gouvernement malien va prendre toutes les dispositions pour que le retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) se réalise de “façon ordonnée et sécurisée” dans le délai le plus court possible, a indiqué le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.

Selon une note publiée mercredi par son Bureau de l’information et de la presse, M. Diop s’exprimait mardi lors d’une rencontre d’échange et d’information avec le Groupe des ambassadeurs africains et les représentants des organisations africaines autour de la question du retrait de la MINUSMA du Mali.

“Le Mali s’est préparé à combler l’éventuel vide sécuritaire que peut laisser la MINUSMA” et aussi à “continuer à assumer sa responsabilité régalienne de sécurisation de son territoire”, tout en restant “ouvert au partenariat” dans un cadre bilatéral ou tout autre cadre régional ou multilatéral pertinent, a indiqué le ministre.

“Le départ de la MINUSMA n’entamera en rien la volonté du gouvernement malien à travailler pour la paix et la cohésion nationale entre tous les enfants du Mali dans le cadre des mécanismes prévus à cet effet”, a-t-il assuré, soulignant que “l’élément déterminant” par rapport à l’Accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 avec des groupes rebelles du nord du pays demeure “l’attachement et la volonté des parties prenantes pour sa mise en œuvre”.

Le 16 juin dernier, le Mali a exigé le retrait de la MINUSMA à cause de son mandat jugé inadapté à la situation sécuritaire du pays.

Présente au Mali depuis dix ans, la MINUSMA a pour principales missions l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ainsi que l’accompagnement de la transition politique.