Le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a fait une déclaration à la presse, jeudi, à N’Djamena.

Sept pages, c’est le volume de cette déclaration qui s’attaque essentiellement au CNT, à la Cour Suprême, au Conseil constitutionnel et à l’Agence nationale de gestion des élections que le Groupe qualifie d’instruments de confiscation du pouvoir.

Pour le GCAP, «avec le Conseil constitutionnel dirigé par Jean-Bernard Padaré et sa bande et l’ANGE dirigée par Ahmed Bartchiret et sa bande, il n’y aucune possibilité d’une quelconque élection démocratique, libre et transparente; il n’y a aucune élection à laquelle nous pouvons espérer y participer dans ces conditions».

Deux catégories de membres peuvent siéger au conseil constitutionnel, fait-il savoir, en citant les membres de droit que sont les anciens présidents de la République qui n’ont pas l’obligation de siéger et les membres nommés qui sont désignés pour un mandat de neuf ans.

Le CNT, la Cour suprême, l’ANGE et la Cour Constitutionnel sont des organes qui souffrent de carence de légitimité et leur statut d’instruments de confiscation du pouvoir du peuple au profit d’un homme et son système leur enlève toute légitimité, croit le GCAP.

«Mahamat Idriss Déby Itno, qu’il monte, descende ou calé en l’air, n’est pas un président de la République puisque la fonction de président de la République n’est ni concédable ni acquérable», vocifèrent les acteurs politiques reunis dans ce groupe.

Le Groupe de concertation des acteurs politiques qui ne voit pas d’autres alternatives appelle la population à barrer la route à ce qu’il considère comme plan de succession dynastique.