Dans le cadre de ses activités de prévention de l’extrémisme violent, le Centre d’études pour le développement et la prévention de L’extrémisme (CEDPE) et National Endowmen for Democracy (NED) organisent une formation en faveur des leaders des associations et ONGs.
Le président par intérim du CEDPE, Ibrahim Moussa Youssouf, relève qu’en plus des efforts de l’État, la contribution de toutes les structures non étatiques s’avèrent primordiale dans la stratégie de prévention et de gestion des conflits.
“Ces dernières années, le contexte sécuritaire est dominé par la recrudescence des conflits de tout genre notamment les conflits intercommunautaires, les conflits agriculteurs/éleveurs, les tensions politiques et le terrorisme. Le Tchad traverse une période cruciale de son histoire. Malgré les efforts consentis par les autorités de transition dans le cadre du renforcement et de la consolidation de la paix, les conflits communautaires, les tensions politiques et le terrorisme restent toujours un défi majeur à relever”, note-t-il.
Cette situation d’instabilité a une répercussion sur la vie de la population tchadienne et met à mal la quiétude sociale. Elle affecte le tissu social et crée un problème de cohabitation pacifique entre les différentes communautés qui développent les sentiments de mépris et de haine. Depuis le début de l’année, l’on dénombre plusieurs cas des affrontements qui témoignent à suffisance de la gravité de la situation, détaille le président par intérim du CEDPE.
Pour cette formation à l’égard des responsables des ONGs et associations, trois thèmes sont retenus, à savoir : les indicateurs des conflits (intercommunautaire et religieux) et l’adoption des moyens et outils permettant de les prévenir; les indicateurs de détection du terrorisme, la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’adoption des moyens et outils permettant de le prévenir et enfin les techniques et méthodologies pour promouvoir les cultures de la paix, de la cohésion sociale, de la tolérance et de la prévention de l’extrémisme. En tout, 90 responsables prennent part à cette formation.
Les intervenants pour la formation sont venus de l’extérieur. Il s’agit de Professeur Wassouni François, expert international sur les questions d’enjeu, de sécurité, de prévention de l’extrémisme et du terrorisme. Il est maître de conférences/université de Maroua au Cameroun. Et Valéry Nadjibe, représentant de National Endowmen for Democracy (NED), à Washington.