Une intervention militaire est envisagée par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour déloger les putschistes nigériens. Le Cap-Vert, membre de l’organisation sous-régionale, est opposé à cette option.

Le Cap-Vert est contre une intervention militaire au Niger. « Nous devons tous œuvrer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par une intervention militaire ou un conflit armé en ce moment », déclare vendredi le président José Maria Neves, sur l’île de Fogo, au sud du pays.

Au micro de plusieurs journalistes dont ceux de la télévision nationale, le président de l’archipel dit privilégier la diplomatie pour régler cette crise.

« Nous devons mener des négociations intenses et, par la voie diplomatique, résoudre ces problèmes car toute intervention par des moyens militaires en ce moment aggraverait la situation et transformerait la région en un espace explosif », souligne-t-il.

Lors d’un sommet jeudi au Nigeria où le Cap-Vert était représenté par son ambassadeur, la CEDEAO a retenu l’option militaire au Niger sans en révéler le calendrier ni les modalités.

Toutefois, elle dit d’abord mener des démarches pacifiques pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel.