Dans un communiqué conjoint publié aujourd’hui, les Chefs d’État du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger ont annoncé le retrait immédiat de leurs pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette décision intervient après 49 ans d’existence de l’organisation régionale.

Désirant réaliser une intégration renforcée entre les États de la sous-région, les leaders, le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et le général de brigade Abdourahamane Tiani, ont exprimé “des regrets, de l’amertume et une grande déception” face à l’éloignement de la CEDEAO des idéaux de fraternité, de solidarité, d’entraide, de paix et de développement.

Les Chefs d’État ont critiqué ouvertement l’organisation régionale pour son manque de soutien dans la lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité. De plus, ils ont dénoncé les sanctions imposées par la CEDEAO, qualifiées “d’illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables, en violation de ses propres textes”. Ces sanctions ont été perçues comme une “entrave supplémentaire” aux efforts des États membres pour assurer la sécurité et le bonheur de leurs populations.

Le communiqué souligne que cette décision de retrait est prise en toute souveraineté, en réponse aux attentes, préoccupations et aspirations des populations respectives. Les Chefs d’État ont déclaré que cette action historique marque un “nouveau chapitre pour leurs nations”, affirmant leur volonté de prendre en main leur destinée.

La rédaction de ce communiqué, fait à Ouagadougou, à Bamako et à Niamey, le 28 janvier 2024, traduit “une détermination collective à faire face aux défis régionaux tout en préservant la souveraineté nationale”.