Pour la première fois depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus, l’Afrique sort de la période des fêtes de fin d’année sans une hausse significative des cas de COVID-19, s’est réjoui jeudi le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique via un communiqué.

D’après le communiqué, 20.552 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des trois premières semaines du mois de janvier 2023, ce qui représente une chute de 97 % par rapport à la même période de l’année dernière. A la date du 22 janvier 2023, 88 décès liés à la COVID-19 ont été signalés dans la région, contre 9.096 pour la même période en 2022.

“Pour la première fois depuis que la COVID-19 a bouleversé nos vies, le mois de janvier n’est pas synonyme de hausse du nombre de cas. L’Afrique entame la quatrième année de la pandémie avec l’espoir de sortir du mode de réponse d’urgence”, a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. “Toutefois, les variants étant toujours en circulation, il est important que les pays restent en alerte et mettent en place des mesures pour détecter et combattre efficacement toute nouvelle hausse des infections”, a-t-elle ajouté.

En 2022, l’Afrique n’a pas connu de pics pandémiques majeurs, les flambées ont duré en moyenne trois semaines avant de s’estomper. En revanche, en 2021, le continent a connu deux vagues pandémiques provoquées par des variants plus transmissibles et plus mortels.

Avec le ralentissement progressif du nombre de nouveaux cas au cours de l’année écoulée, la faible transmission du virus devrait se poursuivre dans les mois à venir, avec de possibles hausses occasionnelles, s’est alarmée l’OMS, appelant les pays à maintenir leurs capacités à détecter et à répondre efficacement à toute flambée inhabituelle de cas.

Au cours de l’année écoulée, alors que les pays africains ont intensifié leurs efforts pour élargir la vaccination, seuls 29% de la population du continent ont terminé la série primaire de vaccination au 22 janvier 2023, contre 7% en janvier 2022. Cependant, le taux de vaccination des adultes âgés de 18 ans et plus est passé de 13% en janvier de l’année dernière à 47% actuellement.

Néanmoins, seuls quatre pays de la région africaine ont vacciné plus de 70% de leur population, 27 ont vacciné entre 10% et 39%, tandis que 11 ont couvert entre 40% et 70% de leur population. La vaccination des populations à haut risque a connu quelques progrès avec 41% des travailleurs de la santé entièrement vaccinés dans 28 pays et 38% des personnes âgées dans 23 pays.

“La trajectoire de la pandémie évoluant, notre approche doit également évoluer. Nous aidons les pays à mettre en place des moyens efficaces pour que les vaccins contre la COVID-19 soient disponibles, accessibles et fournis à long terme”, a indiqué Mme Moeti.

“Nous savons par expérience que d’énormes insuffisances en matière de vaccination peuvent être l’occasion parfaite pour la résurgence d’infections évitables par la vaccination. Même si les cas de COVID-19 sont en baisse, la pandémie peut prendre un tournant inattendu. Mais nous pouvons compter sur les vaccins pour éviter une issue désastreuse”, a-t-elle noté.