En novembre 2021, le projet Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Niger et du Tchad (RECOSOC), financé par l’Union européenne, a construit un site de maraîchage d’un hectare à 60 ménages du village Kandja, département de Fouli ( province du Lac).

Les 60 ménages, d’au moins 5 enfants, chacun, représentés par des hommes et femmes, cultivent dans ce site de maraîchage des oignons, l’aïl, la laitue.  Mais aussi du maïs, du niébé et du blé. Les bénéficiaires de ce site composés majoritairement des femmes ( 33 sur un total de 60), s’emploient, en plus de leurs activités parallèles, comme la construction des maisons, l’élevage, à avoir, au bout de quelques mois, une récolte de qualité.  

Déjà, quelques cultures telles que l’aïl et le gombo sont en phase de maturation. Abakar Tidjani, 68 ans, père de 27 enfants, est le doyen d’âge de ce site. Par sa bonne humeur et son abord facile, il attire l’attention. « Bonjour, bonjour. Soyez les bienvenues. Ici, nous sommes en brousse », nous accueille-t-il, montrant du doigt des nattes cousues en pailles. L’on est donc invité à y prendre place.

Il confie que cet espace aménagé par les partenaires va servir à la communauté. Toutefois, au vu de leur nombre, il plaide pour que ce site soit élargi pour une meilleure exploitation et rendement.  

Assise sous un arbre au milieu du site, Halimé Maï, 33 ans et mère de 5 enfants, entourée des représentants des autres ménages, témoigne qu’avant le lancement du projet RECOSOC, un site de ce genre n’existait pas dans le village Kandja.

Des bénéficiaires du site de maraîchage de Kandja

De même, elle dit avoir bénéficié de plusieurs formations et renforcements des capacités dans l’initiation et la gestion des activités génératrices de revenus.  Cependant, la trentenaire suggère au projet d’équiper le grillage de couverture du site de barbelées pour protéger les cultures des singes et autres animaux dévastateurs.

L’autre difficulté, reprise par l’ensemble des ménages répartis dans 3 groupements, est l’insuffisance d’approvisionnement en eau. Le château d’eau du site ayant été près d’une semaine en panne.  Les responsables du projet, promettent de plaider pour que, dans la mesure du possible, certaines doléances des populations soient prises en compte par les partenaires.

Le RECOSOC couvre des localités du Tchad ( Kanem et Lac) et du Niger. Lancé en décembre 2019, le projet prendra fin en décembre 2023.