Dans le cadre de la célébration de la semaine mondiale de la sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, Le ministère de la Santé publique et de la Prévention a organisé une conférence-débat ce vendredi, 24 novembre  2023 à N’Djamena.

Chaque année, du 18 au 24 novembre, la communauté internationale célèbre la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens pour sensibiliser le public aux risques associés à l’utilisation inappropriée de ces médicaments chez l’homme, chez l’animal et dans les cultures, pour encourager une utilisation responsable visant à réduire l’apparition et la propagation de la résistance aux antimicrobiens. Le thème retenu pour l’édition de cette année est << Ensemble, prévenons la résistance aux antimicrobiens >> . Elle a pour objectif  de plaider en faveur d’une collaboration multisectorielle urgente et préserver l’efficacité des antimicrobiens.

Pour le secrétaire général adjoint du ministère, Dr Mahamat  Hamit Ahmat, ce cadre est une opportunité qu’ils doivent saisir pour débattre à fond cette problématique qui nuit non seulement à la santé humaine mais aussi à la santé animale, végétale et environnementale . Il indique que la résistance aux antimicrobiens constitue de nos jours l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et l’environnement. Et que cette résistance compromet la capacité à traiter les maladies infectieuses et remet en cause de nombreuses avancées médicales.

En effet, on observe un usage abusif des antimicrobiens dans le domaine de la santé, de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement. La prescription anarchique des antibiotiques et leurs mauvaises observances contribuent à l’antibiorésistance et favorisent sa propagation dans la chaîne alimentaire et l’environnement humain.“, souligne-t-il.

selon lui, plusieurs infections deviennent de plus en plus difficiles à traiter car les antibiotiques utilisés pour les soigner perdent leur efficacité, entraînant une prolongation des hospitalisations, une augmentation des dépenses médicales et une hausse de la mortalité.

Il indique que le Tchad est durement touché par le phénomène, aggravé par la multiplication des vendeurs ambulants des médicaments dans la rue et dans les marchés. A cela, s’ajoute le non-respect en matière de réglementation, de la vente et de l’usage des antibiotiques dans les secteurs humain, végétal et animal.

Malheureusement, nos services techniques ne disposent pas de données suffisantes pour bien cerner l’ampleur actuelle du problème dans notre pays. Toutefois, nous savons déjà que l’usage anarchique des antimicrobiens est responsable de la résistance de plus en plus croissante entrainant le recours aux molécules très coûteuses“.

Pour finir, il exhorte les participants à engager un débat qui cadre avec le thème de l’édition de cette année afin de contribuer à la sensibilisation et à la prévention de la population sur la résistance aux antimicrobiens.