Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°002/PCMT/2022 du 28 juillet 2022, fixant le cadre général de création et de gouvernance des zones économiques spéciales (ZES) en République du Tchad, a été adopté ce lundi 12 décembre, par les conseillers nationaux, au Palais de la Démocratie de N’Djaména.

La création des zones économiques spéciales (ZES) en République du Tchad, selon la ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Mme Wanledom Robertine, a pour objectif global d’attirer les investissements directs étrangers en vue de promouvoir le développement et la diversification de l’économie tchadienne, et favoriser l’exportation des produits locaux et permettre de créer des emplois pour les jeunes. C’est ce qui a motivé la responsable dudit ministère de déposé, auprès de la représentation nationale, pour examen et adoption, le projet de loi fixant le cadre général de création et de gouvernance des zones économiques en République du Tchad.

Pour mémoire, une zone économique spéciale (ZES) est une aire géographique dans laquelle les lois économiques sont plus avantageuses pour les entreprises et elles sont créées dans les provinces à hautes potentialités. Pour l’immédiat, la zone de N’Djaména et celle de Moundou sont retenues comme zones pilotes pour la filière bétail et viande et 5 000 emplois sont prévus pour les deux zones, de l’avis de la ministre de l’Industrie et du Commerce. Aussi, la gestion et l’aménagement des ZES se feront à travers un guichet unique créé pour la circonstance.

Pour les conseillers nationaux, en l’absence d’un mécanisme approprié de développement et de promotion du secteur privé, moteur de croissance économique, le gouvernement opte, dans le cadre de sa nouvelle politique économique, pour la zone économique spéciale. La ZES, selon eux, est un nouveau modèle économique et instrument de développement des secteurs économiques mais qui ne dispose pas des infrastructures.

Toutefois, relativise Mme Wanledom Robertine, les entreprises et investisseurs qui seront agréés dans cette zone bénéficieront des mécanismes d’incitation et des facilités en fonction des objectifs poursuivis en leur sein. « La création des ZES est identifiée comme un véritable levier de développement économique. Elle est l’une des priorités du Plan Directeur d’Industrialisation et de Diversification Economique (PDIDE) et la Vision 2030, le Tchad que nous voulons », défend la ministre de l’Industrie et du Commerce.

Cependant, à la question des conseillers nationaux, pour ce qui concerne les études de faisabilité, la ministre de l’Industrie et du Commerce, Mme Wanledom Robertine, a fait remarquer que beaucoup de projets des promoteurs n’ont pas souvent d’études de faisabilité. Sur la question du délai, l’argument avancé est que le gouvernement signera avec les entités, des conventions d’établissement assez contraignantes.

Enfin, pour la représentation nationale, la création et la réussite des ZES au Tchad restent un défi au regard des enjeux importants liés aux questions énergétiques, d’accès aux sites d’exploitation, du climat des affaires à assainir pour donner des gages d’assurance aux investisseurs de venir au Tchad.