En partenariat avec le gouvernement tchadien et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) organise du 14 au 17 novembre, à N’Djaména, l’atelier d’élaboration de la stratégie nationale de la mise en œuvre du cadre légal de l’aide juridique et l’assistance judiciaire.

D’après l’ONUDC, au Tchad, la majorité des personnes au contact du service de la justice, particulièrement avec le système pénal, sont démunis. Ils ne peuvent donc pas se faire assister par un conseil juridique au commissariat, pendant leur jugement et détention.

Cette situation est aggravée par la faible couverture du territoire national du Barreau ; la majorité des cabinets d’avocats se trouvent à N’Djaména. Comme conséquences, il y a une accumulation des dossiers et la surpopulation carcérale, déplore Tago Brice Kader, coordonnateur de l’ONUDC.

Le Tchad a adopté en 2019 la loi 21 régissant l’aide juridique et l’assistance judiciaire. En 2020, un décret portant organisation et fonctionnement de la Commission nationale de l’aide juridique et l’assistance judiciaire a vu le jour. Sur le terrain, les effets de ces actes sont moins perceptibles au de leur «incidence financière », reconnait Issa Tom, secrétaire général adjoint du ministère de la Justice.

« La gestion des lieux de détention doit permettre à tous d’avoir les mêmes droits et d’être traités sur un pied d’égalité. Cet atelier nous interpelle tous et nous invite à une synergie d’action afin de rendre applicable la loi 21 et en faire une réalité pour les détenus les plus nécessiteux. Nous devons humaniser nos prisons pour que chaque citoyen se sente utile à cette société construite sur le respect des droits de l’homme et l’égalité des sexes », lance-t-il.