Alors que son remplaçant, Dr Nasra Djimasngar, a pris fonction ce lundi, 31 juillet 2023, l’ancien coordonnateur du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP), Brice Mbaimon Guedmbaye dénonce les manœuvres ayant conduit à son éjection.

Le président du Mouvement des patriotes tchadiens pour la République est amer. Invité de l’émission “Focus” sur Tchadinfos.TV, Brice Mbaimon Guedmbaye dénonce son éviction de son poste de coordonnateur du Cadre national de concertation des partis politiques, une structure mise en place à l’issue du dialogue national et dont le chef de l’Etat est le garant du fonctionnement.

“J’ai appris sur les réseaux sociaux que j’ai été remplacé par un arrêté du ministre de l’Administration du territoire”, s’étonne Brice qui dit ne pas comprendre le sens de cet acte.  Il rappelle que ce cadre, mis en place en période de transition et qui regroupe tous les partis qui soutiennent la transition, n’a rien à voir avec son ancêtre, le Cadre national de dialogue politique (CNDP) qui était composé d’une manière paritaire par les membres du parti au pouvoir de l’époque, le MPS, et ses alliés et les partis de l’opposition.

Avec le CNCP, “la notion de majorité et de l’opposition doit purement et simplement disparaitre. Malheureusement, à la composition de ce cadre, il s’est trouvé que malicieusement, le MPS s’est constitué un groupe pour venir intégrer ce cadre”, déplore le leader du MPTR.

Il poursuit que tout changement, tout remplacement du bureau ou des membres de la coordination ne peut être arbitré que par le garant, à savoir le chef de l’Etat. “Malheureusement, des manigances se sont organisées au siège du MPS de vendredi à partir de 18 heures jusqu’au lendemain matin pour soit disant construire un texte envoyé au ministre de l’Administration du territoire pour lui permettre de prendre un arrêté et me remplacer”, détaille le fédéraliste. “Il s’agit d’un complot qui est monté de toutes pièces pour déstabiliser le fonctionnement du CNCP”, accuse celui qui a passé quatre mois à la tête du CNCP. Un organe “qui n’a même pas démarré de fonctionner”, martèle-t-il.

Pour lui, même s’il y a un remplacement à opérer, il fallait réunir tous les membres pour le faire. ” Je ne suis pas un fonctionnaire de l’Administration du territoire. On ne peut pas signer un arrêté nommant un remplaçant et le jeter à la place publique dans les réseaux sociaux. Est-ce que c’est de cette manière que j’ai été nommé ? Non !”, peste-t-il en signalant au passage qu’il a été débarqué au bout de quatre mois alors que le mandat de la coordination est d’un an.