L’Internet society Tchad et Paradigme initiative ont lancé une plaidoirie pour les droits et inclusion numérique au Tchad, ce mardi 30 août dans un l’hôtel de la place.

Le Tchad à l’instar des pays subsahariens et en voie de développement se dispose d’un cadre idéal qui est l’économie numérique pour booster le développement durable et prometteur. A cet effet, au-delà de l’accès aux droits, ce sont tous les champs de l’intégration qui sont concernés par la facture numérique emploi, mobilité, vie sociale et familiale, accès à l’information ou vie citoyenne.

Cet atelier sur les droits et l’inclusion numérique doit permettre l’engagement, le dialogue et le partenariat entre les différentes parties prenantes et experts de la région sur des questions cruciales relatives au développement numérique. Il offrira des occasions d’examiner et de discuter des liens entre la société de l’information, l’économie numérique et la gouvernance de l’Internet dans le cadre d’un programme de développement du numérique.

Tidjani Mahamat, président de l’Internet society Tchad a souligné que le Tchad a commencé à apprécier l’économie numérique dans toutes les institutions et communautés. “Il est vrai que les numériques sont importants pour nous, mais il faut également qu’ils aient de garde-fou pour qu’on puisse savoir quels sont nos limites, nos devoirs, nos droits pour qu’on puisse profiter amplement du numérique“, explique-t-il.

Pour le secrétaire général adjoint du ministère des postes et de l’économie numérique, Mahamat Saleh Ibrahim, la gestion mondiale de l’infrastructure d’internet et la protection des données à caractère personnel ne doivent plus être vues sous le seul prisme des spécialistes, dès lors qu’elles sont au cœur d’enjeux économiques, politiques et géopolitiques considérables. “Les données à caractère personnel de beaucoup de nos pays sont entre les mains d’opérateurs économiques étrangers. Elles sont aussi à la disposition de certains qui veulent nous surveiller, s’attaquer à nos cultures, à nos valeurs, bref à ce qui constitue le socle de nos nations“.

C’est pourquoi il devient impératif que l’Afrique s’implique en participant de façon active à la dynamique de la gouvernance de l’Internet, de la cyber sécurité et de la cybercriminalité. Le continent doit se pencher impérativement sur la gouvernance de l’Internet. Cette question de la gouvernance s’appréciera à cet atelier qui se doit de valider un projet de la déclaration du Tchad sur le droit et inclusion numérique. “Vous devez également vous pencher sur des questions de cyber sécurité et de cybercriminalité. Les résolutions et recommandations qui sortiront du présent atelier seront soumises aux plus hautes autorités du pays, en vue d’une mise en application immédiate“, conclue Mahamat Saleh Ibrahim.

Pour rappel, les droits et inclusions numériques au Tchad (DRIF) est une plateforme où les conversations sur la politique numérique en Afrique sont façonnées, les orientations politiques débattues et les partenariats forgés pour l’action. Il s’agit d’une plateforme de l’Initiative Paradigme (PIN) pour les communautés sur la liberté d’expression en ligne, l’accès à l’information, la confidentialité, l’accès à Internet, les droits des femmes en ligne, les fermetures d’Internet, l’autonomisation numérique des communautés mal desservies, l’accès numérique inclusif et des thèmes similaires.