Malgré toutes ses interpellations, la plateforme contre l’accaparement des terres et la défense des intérêts nationaux, constate que le gouvernement fonce dans son projet d’installation des zones économiques spéciales.

Le conseil des ministres du 24 avril a validé un projet de loi portant octroi de 11.516 hectares de terres situés dans le Batha, Chari Baguirmi, Hadjer Lamis, Logone oriental et le Moyen-Chari pour l’installation des zones économiques spéciales.

Avant ce conseil et dans le cadre de ce projet, la plateforme citoyenne contre l’accaparement des terres et la défense des intérêts nationaux se dit surpris que par un décret, les abattoirs de Moundou, Farcha et Djarmaya soient attribués à la firme Arise.” Pourtant, un consortium d’associations internationales s’est constitué pour appuyer les paysans tchadiens pour le développement de leur pays. On se demande quelle est la suite de l’appel d’offre ?’’, s’interroge Mbaidessemel Dionadji, coordonnateur de la plateforme.

Pour ces trois abattoirs et les différentes zones économiques en prévision, ‘’aucune étude d’impact environnemental et social et l’étude de faisabilité n’ont été rendues publiques aux populations menacées. Contre toute procédure, nous voyons les terres agricoles des pauvres paysans en train d’être accaparées sans procédures légales et pourtant les lois de la République sont là claires dessus’’, fustige la plateforme.

Dionadji Mbaidessemel demande au gouvernement de transition l’application de la loi sur le schéma directeur national sur l’aménagement du territoire pour ‘’apaiser’’ le peuple tchadien.