Des diplômés de l’université de N’Gaoundéré, au Cameroun, ont organisé le 25 février, à N’Djaména, une conférence sur le thème : « Insertion socio-professionnelle et contribution des diplômés de l’université de N’Gaoundéré au développement du Tchad ».

A cette conférence, des diplômés de l’université de N’Gaoundéré qui sont depuis plus de 20 ans actifs dans la vie professionnelle, cadres supérieurs, moyens ou encore ceux qui peinent à s’insérer. Dans les secteurs public et privé, ils sont nombreux.

Dans les échanges, les panélistes sont revenus sur leurs parcours, comme pour inspirer les plus jeunes et les orienter. « Les universités de la Zone CEMAC sont aussi emprunts de qualité et forment des gens sur la base de la rigueur. A travers les fonctions que nous occupons, nous contribuons au développement de notre pays. Nous sommes nombreux dans l’enseignement supérieur. On est arrivé à un stade ou on peut influencer l’enseignement supérieur. Nous devons nous auto-évaluer pour mettre de côté nos faiblesses, conserver et améliorer nos qualités », conseille Pr Tob-Ro N’Dilbé, enseignant-chercheur.

Nontane Dabi Esther, sociologue ruraliste et consultante en communication, panéliste, a longtemps exercé au sein des organisations des Nations unies. « La première chose que je vais conseiller aux cadets, c’est d’avoir confiance en soi. La deuxième, c’est le travail bien fait. Ça parle à notre place. Même 20 ans plus tard, on te cherchera. Il y a des gens que je ne connais pas mais qui me disent qu’ils ont besoin de mon expertise. Il y a des gens qui chôment. La question que je dois me poser est qu’est-ce je fais pour me démarquer de ce lot ? Quand la porte de l’Etat se ferme, il faut savoir chercher d’autres opportunités. Il faut être très regardant sur l’aspect nouvelles technologies », fait-elle remarquer.

Expert en planification-suivi-évaluation et PDG de l’ONG Association pour l’action humanitaire et le développement durable (ACHDR), Idriss Abdelkerim Foudoussia, demande aux jeunes diplômés d’être patients en gravissant méthodiquement les étapes.« Ne soyez jamais découragés. C’est une question de temps. Certains sont servis le matin, d’autres à midi et d’autres encore le soir. En termes de défis, c’est la concurrence. Elle s’impose à tout le monde. On vient de N’Gaoundéré mais d’autres viennent d’ailleurs. Tous les métiers sont complémentaires mais tous ne servent pas leur homme de la même façon. Il faut aller au-delà de ce que tu exerces, apprendre à entreprendre. C’est facile de travailler pour les gens mais ça devient plus facile de travailler pour soi-même. Tout ceci, c’est sur la base de capitalisation des expériences antérieures », souligne-t-il.