Chef-lieu de la province de la Tandjilé, Laï, est toujours enclavé.

Une des premières villes du Tchad, Laï, souffre. Elle n’est reliée à aucune ville du pays par une voie digne de ce nom. Venant de N’Djamena, pour y accéder, il faut prendre une voie dont le terrassement a été fait il y a une dizaine d’années et qui commence à partir du village Djoumane, rappelle l’artiste-musicien et originaire de la province, Laurent ça tourne, lors d’un concert organisé le 3 février courant au Centre de lecture et d’animation culturelle de Laï (CLAC). C’était en présence de la préfète de la Tandjilé Est, Dina Kerima.

D’ailleurs, cette voie, qui vient d’être retravaillée, n’est accessible qu’en saison sèche. En saison pluvieuse, il faut prendre un contournement qui, au lieu d’une heure, à partir de Djoumane, pour rallier la ville, il faut, après s’être débattu contre la boue, plus de 3 heures.

Pourtant, Laï est présentée comme la « capitale de l’or blanc (riz) ». Une denrée que le Tchad importe massivement des pays comme la Chine, la Thaïlande, le Nigeria par dizaines de tonnes par an. Et les besoins ne cessent d’augmenter. Avec les conjonctures externes, les prix ne cessent aussi de grimper. En désenclavant Laï et en mécanisant l’agriculture, on résoudrait une partie du problème.

La Loi de finances 2024 prévoit la construction de la route Djoumane-Laï. Usagers et commerçants attendent qu’on passe de la promesse à du concret sur le terrain. Les promesses faites par le passé, étant restées sans suite comme en 2020 où le gouvernement rassurait que le marché de construction avait été attribué à une entreprise.