Le 27 juillet, le directeur général du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Ismael Bahar Bachar, a fait une déclaration relative à la journée mondiale contre l’hépatite édition 2021.

Le Tchad, à l’instar des autres pays du monde, commémore demain 28 juillet, la journée mondiale contre l’hépatite. Le thème retenu pour cette journée est : « les mères ne peuvent plus attendre pour l’élimination de la transmission de l’hépatite B à leurs enfants ».

L’hépatite virale est une infection grave qui touche le foie et constitue un problème à l’échelle mondiale et plus particulièrement au Tchad. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on estime environ 400 millions le nombre des personnes vivant avec une hépatite chronique; parmi lesquelles plus de 2/3 sont infectées par l’hépatite B et 1/3 par l’hépatite C. Malheureusement, très peu de ces personnes infectées de nos jours ont eu accès au dépistage et au traitement, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Tchad, déplore le directeur général du ministère de la Santé publique, Dr Ismaël Bahar Bachar.

Les données issues des campagnes de dépistage réalisées ces deux dernières années sont alarmantes. « Ces données montrent que la prévalence du virus de l’hépatite B au sein de la population générale est autour de 19%, elle est de 4.6% chez les femmes vues en consultations prénatales et autour de 25% chez les enfants, même en milieu rural », se désole Ismaël Bahar Bachar.

Le gouvernement de la République du Tchad a intégré la vaccination contre l’hépatite B dans le cadre du programme de vaccination de routine pour les enfants de 0 à 9 mois. L’unique moyen pour bouter l’hépatite B hors du Tchad, indique-t-il . En dépit des efforts consentis par les autorités et ses partenaires, seulement 50% des enfants ont reçu tous les vaccins recommandés.

Le gouvernement appelle donc à la vigilance et l’action de tous :

– A la population de se faire dépister pour l’hépatite B et C, faire vacciner les nouveaux-nés dans le cadre de la vaccination de routine ;

– Aux responsables sanitaires, d’améliorer l’accès aux services de dépistage, de prévention et de prise en charge ;

– Aux partenaires publics et privés de s’engager en faveur de la lutte contre l’hépatite ;

– Aux médias de continuer à mieux faire connaitre l’hépatite au sein du grand public.