Depuis le début du Ramadan, les ménages tchadiens sont frappés par la hausse de prix des denrées alimentaires. Pendant ce temps, l’opération “juste prix” qui devait alléger leur souffrance a justement “disparu”.



La communauté musulmane a commencé le Ramadan dans un contexte difficile. Comme souvent, des produits de première nécessité notamment le mil, maïs en passant par les fruits et les glaçons, les consommateurs ont remarqué une hausse de prix des denrées alimentaires sur les marchés de la capitale ces derniers jours.


Une augmentation qui oscille entre 100f, 200F, voire 500F sur certains produits fruitiers. Et 1 000f, 2 000f ou 3 000f sur d’autres produits alimentaires. Un sac de maïs qui coûtait entre 27 000f et 28 000f passe à 30 000f dans certains marchés. Ainsi, dans certains quartiers périphériques où l’électricité reste le luxe, un simple glaçon passe de 50f à 100f. Une situation qui est constatée chaque année à l’approche du mois de Ramadan.

Où en est-on avec l’opération “juste prix’’?

Lancée par la Chambre de commerce, d’industries, d’agriculture, des mines et d’artisanat (CCIAMA) en 2019, l’opération “juste prix” a pour but de permettre d’une part à la population d’acheter et de consommer des produits de première nécessité en fonction de sa bourse. Et d’autre part, réduire la cherté de la vie. Un arrêté ministériel exonérant certaines taxes sur les produits alimentaires a également été pris dans ce sens. Deux ans après, le projet tourne difficilement. “En 2020, le processus était perturbé par des élections au sein de la CCIAMA. A cela s’ajoute la pandémie de Covid-19 qui, a interrompu le processus’’, indique le coordinateur du projet “juste prix’’, Abdelbagui Abdel-Aziz. Le suivi de l’arrêté exonérant les taxes non plus n’est fait. “On n’a pas pu faire une descente sur le terrain pour s’assurer de l’applicabilité de l’arrêté’’, reconnait le coordinateur du projet, Abdelbagui Abdel-Aziz.


Vu les faits qui portent un coup sérieux au portefeuille des citoyens, la Chambre de commerce envisage lancer la suite de l’opération en pleine période de Ramadan, pour trouver des solutions et faire la promotion des produits locaux. “Nous sommes en train de voir avec les parties prenantes, les commerçants et le gouvernement comment trouver de mécanisme pour maintenir la production et faire la promotion des produits locaux à moindre coût et les rendre accessibles’’, fait savoir le coordinateur du projet “juste prix”.