Le Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti au pouvoir, « prend acte » du coup d’Etat du 30 août.

Au niveau du parti, « nous nous sommes réunis et nous avons pris acte du changement de régime », affirme Luc Oyoubi, premier secrétaire général adjoint du PDG, dans une interview accordée à RFI. Ils se disent « disposés » à participer à la transition, notamment à la restructuration des institutions.

« Nous sommes un parti expérimenté et nous pensons que tous les Gabonais doivent se mettre ensemble pour aller de l’avant », lance-t-il.

Le PDG qualifie de « très bon choix » la désignation de l’économiste Raymond Ndong Sima comme Premier ministre. « Si on m’avait demandé de proposer quelqu’un, c’est Raymond Ndong Sima que j’aurais proposé. Tout simplement parce que c’est quelqu’un qui est très rigoureux, et pour moi les problèmes ce sont d’abord des problèmes budgétaires », dit Luc Oyoubi.

Avec ou sans la famille Bongo, le PDG « espère » survivre politiquement et « tout dépendra de l’évolution des choses », ajoute-t-il. Si le PDG a exprimé sa satisfaction à la suite de la libération d’Ali Bongo, le parti n’a pas évoqué le sort des militants du parti arrêtés.

« Le travail qui était fait par ces jeunes aux côtés du président n’était pas bien apprécié. Vous avez l’exemple concret de ces billets de banque qu’on trouve dans des maisons, dans des bureaux, alors que sur le terrain, nous qui étions sur le terrain, on a vu nos candidats trimer », regrette le premier secrétaire général adjoint.

Le PDG confie « être régulièrement en autocritique » et que le président du parti reste Ali Bongo. Il a pris le pouvoir en 2009, après le décès de son père, Omar Bongo. Pendant ses deux mandats, une partie de l’élite gabonaise est accusée de faire main basse sur les richesses du pays.

Depuis lundi, son ancien chef de garde présidentielle, Brice Oligui Nguema, est investi président de transition.