Alors que la fête de Ramadan approche, les couturiers dans les différents marchés et quartiers de la ville de N’Djaména sont sous pression.

Depuis le début du mois saint de Ramadan, des commandes d’habits sont en nombre chez les tailleurs. Certains ont commencé à refuser de prendre les tissus pour éviter de ne pas honorer leurs engagements. D’autres, par contre, acceptent toujours de prendre les commandes. Ainsi, ces tailleurs travaillent d’arrache-pied afin de respecter le délai fixé aux clients. Jour et nuit, ils bossent pour la satisfaction de la clientèle. Cette année, le modèle de la couture le plus utilisé est le Maréchal.

Ce dimanche 9 mai, dans les différents marchés, chaque tailleur est concentré sur sa tâche. Certains cousent, d’autres font la broderie et les plus jeunes s’occupent de fixer les boutons des habits qui sont déjà prêts. Aux alentours de la grande mosquée, Mahamat Abakar estime que par rapport aux années précédentes, cette année il y a la lenteur dans le travail due à certaines difficultés. “Notre souci est la coupure d’électricité. Sur deux ou trois jours, la SNE laisse juste une fois. Et là même ça ne reste pas longtemps. Un autre problème, nos clients sont venus en retard c’est-à-dire à moins de 10 jours de la fin du carême, alors on est obligé de refouler certains“, souligne-t-il.

Pour Hamza Yaya, patron d’un atelier de couture au quartier Leclerc dans le 4ème arrondissement évoque les mêmes difficultés. “Au départ c’était le couvre-feu qui nous a ralenti dans le travail. Après et comme vous le savez tous, notre problème au Tchad, est la coupure intempestive d’électricité. Comme nous sommes habitués avec l’absence d’électricité, nous avons notre groupe électrogène à côté. Certaines personnes parmi nous ont les machines à la maison, elles travaillent la journée avec nous et la nuit à la maison. Aussi si chez eux, ils n’ont pas d’électricité, ils sont obligés de passer la nuit avec nous à l’atelier de couture avec notre groupe électrogène“, relate-t-il.