Le ministre de l’Education Nationale a demandé aux promoteurs des établissements d’enseignement privés, laïcs, confessionnels et conventionnés au cours d’une communication de se conformer aux règles de création et de gestion d’une structure d’enseignement privé.

Toute reforme de l’école tchadienne passe nécessairement par la réforme dans les établissements d’enseignement privés. Les contributions du privé aux côtés de l’Etat sont réelles. « Au regard des données relevées dans l’annuaire statistique 2021-2022, il ressort clairement que les établissements d’enseignement privés contribuent de manière substantielle à l’encadrement de la jeunesse tchadienne », reconnait Moussa Kadam, ministre de l’Éducation.

En même temps, ces établissements privés qui poussent ces derniers temps comme des champignons échappant au contrôle du ministère et constituent des lieux de désordre. D’où la communication du ministre de l’Education à l’intention de tous les responsables des établissements privés sur la situation de l’école tchadienne en général et des établissements privés en particulier.

« Je constate avec regret que certains établissements privés sont créés uniquement et purement à des fins lucratives, laissant de côté la philosophie de l’éducation qui vise à assurer l’épanouissement de l’enfant. » poursuit le ministre.

Au lieu de se conformer aux dispositions des textes réglementaires fixant les conditions de création, d’ouverture et de fonctionnement, beaucoup d’établissements fonctionnent sans autorisation et sont hors de contrôles pédagogiques et administratifs des autorités éducatives.

 

Selon un contrôle effectué par la direction de l’enseignement privé du ministère de l’éducation, sur 1025 établissements privés d’enseignement général et technique seulement 669 sont règlementaires. 26 fonctionnent sans respect des normes, 140 établissements non autorisés mais disposent de dossiers dans les circuits administratifs, 167 n’ont ni autorisation ni dossier en instance.

Ces irrégularités sont davantage accentuées par certaines pratiques non professionnelles comme le recrutement d’enseignants non qualifiés, le non-respect des manuels et des programmes d’enseignement en vigueur ; l’existence de chambres à coucher transformées en salles de classe…

Au regard de ces constats, le ministre de l’Éducation nationale a demandé aux promoteurs des établissements d’enseignement privés de se conformer urgemment aux règles, car les autorités de transition s’attèlent à refonder le système éducatif tchadien.