Les forces de l’ordre postées aux entrées du grand marché de N’Djamena depuis le début de la semaine, ils sont constituées d’une équipe des agents de la brigade routière. Ils ont trouvé une occasion en or pour escroquer les commerçants et tous les usagers qui empruntent la ruelle qui passe derrière le ministre des Affaires étrangères.

Ces agents, au lieu de demander aux usagers de dévier le barrage ou de faire demi-tour, ils arrachent les clefs des motos. Ainsi chaque motocycliste qui a le malheur de tomber dans leur piège, est obligé de payer une somme allant de 500 à 3000 dépendamment de la bourse de la victime.

Un de nos reporter en a fait les frais ce matin alors qu’il se rendait à la radio Ngato FM qui est situé dans le marché. Après avoir arraché la clef de la moto de notre reporter, le policier lui dit en arabe Indaak Kam ? (Tu as combien ?)  Face à cela il a alerté la rédaction, nous avons tenté en vain de joindre les responsables de la BCR qui étaient aux abonnés absents. Contraint, il a dû payer 2000 F avant de pouvoir récupérer sa moto.

Certains policiers vous diront sans gêne qu’ils n’ont pas été payés (comme la majorité des fonctionnaires d’ailleurs) et que c’est la fête bientôt. C’est devenu une occasion de raquette, vous aurez constaté que ces derniers jours les policiers s’agitent un peu plus que d’habitude. Des contrôles inopinés se déroulent dans plusieurs grands axes de la capitale. Si vous comptez vous rendre au marché, vous êtes prévenus.