Malgré l’urbanisation constante de la capitale N’Djamena, certaines personnes prennent plaisir à déféquer dans les espaces libres en plein jour tout comme la nuit.

Qelques années en arrière où N’Djamena était une ville avec des habitations moins concentrées par quartier, l’on pouvait observer des espaces libres. Ces lieux, n’ayant pas d’exploitations avérées, les riverains en faisaient leur WC. Cela était perçu comme n’ayant pas d’effet sur la santé des populations.

Mais avec la concentration et l’extension de la ville de ces dernières années, ces pratiques se font observer encore. Force est de constater que les espaces libres qui sont censés servir des cadres de distraction, de commerces… sont devenus des dépotoirs des matières fécales. De la Place de la nation à quelques carrefours libres d’Ambatta, le constat est presque le même.

Malgré les séances de sensibilisation et la construction des latrines subventionnées par une ONG, des habitants de N’Djamena continuent par déféquer à l’aire libre. Comme pour dire que c’est une pratique qui a la peau dure. La seule différence est que les gens se cachent pour le faire. Dans certains quartiers, des comités de vigilance pour traquer des personnes déféquant sur des espaces libres se forment.

De l’avis du médecin Birwé Kaïtouamou Barsinga, le premier élément indispensable à prendre en compte dans un foyer est d’abord la latrine. Il faut songer à déféquer dans un endroit indiqué ( WC) pour éviter de polluer l’air qu’on aspire, conseille-t-il. Sinon, dit-il, les mouches et autres insectes volants peuvent se poser sur ces matières et les ramener dans les aliments. Ce qui peut entraîner des maladies respiratoires graves, surtout sur les enfants, mais également les personnes de troisième âge. Un corps sain dans un environnement sain chasse les maladies, reprend-il cette maxime.

Le médecin d’appeler les autorités sanitaires et municipales à intensifier les campagnes de sensibilisation et à construire des latrines dans les espaces publics aménagés pour lutter contre cette pratique.