Selon un rapport publié par l’Organisation des Nations unies (ONU) lors de la COP28 à Dubaï, près de 7.000 milliards de dollars de financement publics et privés soutiennent chaque année des activités ayant un impact négatif sur la nature et alimentant directement le changement climatique.

Le rapport démontre que, un montant stupéfiant de 5 milliards de dollars de ces flux financiers négatifs pour la nature proviennent du secteur privé, ce qui est 140 fois plus important que les investissements privés dans des solutions fondées sur la nature, et près de la moitié de cette somme provient de seulement 5 secteurs : la construction, les services d’électricité, l’immobilier, le pétrole et le gaz, ainsi que l’alimentation et le tabac.

Les 1.700 milliards de dollars restants sont dépensés par les gouvernements en subventions qui nuisent à la nature, soit 10 fois le montant qu’ils dépensent en investissements favorables à la nature.

Le rapport de la branche environnementale de l’ONU, le PNUE, révèle également que malgré des décennies d’appels à la réduction des flux financiers vers les secteurs qui nuisent à certains des actifs les plus précieux de l’humanité, ces investissements représentent actuellement 7% du PIB mondial.

Lors d’une conférence de presse à Dubaï, la cheffe de la branche Nature pour le climat du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Mirey Atallah, a déclaré que le rapport démontre que la crise climatique dépasse toujours les efforts visant à la contenir.

Elle a noté que la finance est « le principal catalyseur, et sans l’argent circulant dans la bonne direction, nous ne pouvons pas atteindre les objectifs que nous avons fixés » lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992 pour relever les défis interconnectés du changement climatique, de la désertification et de la perte de biodiversité.

Bien que le rapport fournisse des conclusions très décevantes, Mme Atallah a déclaré que le PNUE souhaite utiliser les données pour montrer que l’argent utilisé pour nuire à la nature peut et doit être détourné pour avoir un impact positif et a souligné que la COP28 doit être un tournant.