Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, Dr Tom Erdimi a officiellement lancé ce 15 janvier, les soutenances de thèse de doctorat de la première promotion de l’école de doctorat au Tchad.

Ce 15 janvier 2024 marque une journée mémorable pour l’enseignement supérieur au Tchad. C’est pour la toute première fois que les thèses de doctorat, en dehors de la faculté de médecine, sont soutenues au Tchad. En effet, depuis la création de l’université du Tchad en 1971 devenue par la suite université de N’Djamena, c’est en 2019 que l’école doctorale est ouverte et ce sont les premières soutenances qui sont ouvertes ce jour.

Sur les 207 étudiants inscrits en thèse pour l’année universitaire 2019-2020, 48 ont déposé leurs travaux de recherche soit un taux global de 22,70%. Une thèse est rejetée pour taux élevé de plagiat donc ce sont 47 thèses qui seront soutenues et réparties comme suit : une pour la formation doctorale en Chimie ; 7 pour la physique et les Sciences de l’ingénieur ; 4 en Sciences biologiques ; 3 en Biologie et santé humaines ; 5 en Mathématiques, Informatique et Applications ; 4 en Santé et Productions animales ; une en Géosciences ; 6 en Sciences géographiques ; 3 en Droit ; 10 en Lettres et linguistique et 2 en Histoire.

Le président de l’université de N’Djamena, Pr Mahamat Saleh Daoussa Haggar a exprimé sa reconnaissance aux partenaires techniques, financiers et stratégiques notamment la France pour le soutien dans cette première expérience qui a permis de surmonter les contraintes liées aux infrastructures, aux équipements, aux textes réglementaires et conventionnels régissant les formations doctorales et l’indisponibilité de local.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, Dr Tom Erdimi en ouvrant la cérémonie des soutenances se dit animé à la fois d’un sentiment de tristesse et de joie. Tristesse, dit-il, parce qu’il a fallu attendre cinq décennies après sa création pour que l’université du Tchad puisse produire ses premiers docteurs. Mais,  « La joie vient de mettre de la glace au cœur, comme dirait un chanteur tchadien, du fait qu’enfin, nous allons produire désormais des docteurs », dit le ministre.

Il faut souligner que des enseignants-chercheurs venus du Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Congo Brazaville, de la Côte d’Ivoire,  de la France, du Mali, Niger, Togo et du Soudan vont s’associer aux Tchadiens pour l’évaluation des thèses durant cinq jours.