Arrivés dans le cadre de la Journée Mondiale de la Femme Rurale qui s’est tenue à Kariyari dans la province de l’Ennedi Est, des conseillers nationaux de la transition ont rencontré à Amdjarass, les femmes venues des différents départements de la région en vue de s’enquérir de leurs difficultés.
De Mourdi à Bao en passant par Wadi Hawar, les femmes ont exprimé les mêmes préoccupations. Face aux conseillers nationaux qui sont aussi ressortissants de cette province, les femmes du milieu rural ont clairement exprimé les difficultés dans lesquels elles vivent au quotidien. « Chacun doit exprimer le problème de son village sans peur », lance la conseillère Amina Tidjani.
Dans une province montagneuse comme celle de l’Ennedi, le problème d’accès à l’eau se pose avec acuité. L’accentuation des phénomènes climatiques dans les différentes localités a accéléré l’asséchement des Ouadis, ce qui réduit considérablement les activités maraichères pratiquées par la plupart des femmes.
Prenant la parole, une représentante du département de Bao fait savoir que les problèmes sont nombreux mais les plus préoccupants sont le manque des infrastructures sanitaires et éducatives. « Nous faisons des kilomètres pour atteindre un centre de santé ou on vient à Amdjarass. Nos enfants ne fréquentent pas et les enseignants qu’on affecte ne viennent pas aussi », informe-t-elle.
Unanimement, les femmes rurales de la province de l’Ennedi Est demandent aux conseillers de la transition de plaider leur cause auprès de hautes autorités afin que leurs différentes localités soient dotées des structures sanitaires avec un personnel soignant disponible et qualifié mais aussi la construction des écoles pour encourager la scolarisation des filles ; la construction des châteaux d’eau…
Préoccupés par les doléances posées par ces femmes, les conseillers nationaux ont rassuré qu’ils remonteront toutes ces informations à qui de droit. « Le fait de recueillir vos doléances nous donne des outils pour mieux défendre vos intérêts à l’hémicycle », conclut le conseiller Goukouni Sidi.