De la 16e place en 2016, les maladies rénales vont grimper à la 5e place de la cause de mortalité en Afrique en 2040. C’est l’alerte lancée par le secrétaire général de la société africaine de néphrologie, professeur Faycal Jarraya, lors de la conférence internationale sur l’épidémie des maladies non transmissibles qui s’est tenue du 25 au 26 septembre au Sénégal.

« Nous allons vers la grande catastrophe de la maladie rénale. Dans le monde, nous avons actuellement 850 millions de personnes touchées par les maladies rénales », informe Faycal Jarraya.

Sa première communication portée sur « la situation actuelle des maladies rénales en Afrique » a permis au professeur de dire qu’en 2019, elles étaient la 8e cause de mortalité, après les maladies cardiovasculaires et le diabète. Une situation qui va négativement évoluer puisqu’en 2040, projette le secrétaire général de la société africaine de néphrologie, ces maladies vont occuper la 5e place.

Il poursuit que « la prise en charge des maladies rénales nécessite que les spécialistes du diabète, de l’hypertension et des maladies vasculaires travaillent ensemble car une personne qui souffre de ces maladies peut faire une maladie rénale ».

Au Tchad, la situation est aussi alarmante. D’après une étude menée en 2016 par des néphrologues, plus de 3000 cas sont enregistrés chaque année.

A l’occasion de la cérémonie de dépistage du diabète et de l’hypertension artérielle, principales causes des maladies rénales, le 30 aout au port sec de Ngueli, le directeur général adjoint du centre hospitalo-universitaire de la renaissance, Dr Mahamat Hissein Ali, déclarait que son service de prise en charge de ces maladies était « pratiquement dépassé ». Il avait appelé à mettre l’accent sur la prévention.

Avec l’agence de presse sénégalaise