Selon un rapport de l’ONG Global Witness publié dans la nuit du 12 au 13 septembre, au moins 177 défenseurs de l’environnement ont été tués dans le monde en 2022.
Comparativement à 2021 ou 200 personnes ont été tués, en 2022 le chiffre est en baisse. Mais, « la situation ne s’est pas améliorée de manière substantielle », note le rapport.
L’Amérique latine demeure la région la plus touchée du monde, avec en tête la Colombie. La moyenne d’un activiste de l’environnement tué tous les deux jours est également restée intacte.
« L’Amérique Latine est une région très riche en ressources naturelles, qui produit une grande partie des produits agricoles pour le reste du monde. Du coup, il y a une pression sur la terre vraiment extraordinaire. Les personnes qui vivent là voient comment ces ressources naturelles sont exploitées. Elles se voient un peu forcées à défendre la terre et sont attaquées pour leur engagement, leurs efforts », explique Laura Furones, autrice principale du rapport jointe par RFI.
La République démocratique du Congo (RDC), pays d’Afrique centrale, est le 8e pays au monde où l’on enregistre le plus de meurtres de défenseurs de l’environnement.
L’année dernière, deux gardes-forestiers ont notamment été tués dans le parc national de Virunga. « Entre 2012 et 2022, au moins 72 défenseurs ont été tués en RDC, et la plupart de ces meurtres sont liés à des conflits fonciers ou au braconnage, et ils ont souvent lieu dans des réserves naturelles », détaille Laura Furones.
En Afrique, il est probable que les chiffres donnés par le rapport soient sous-estimés. « En Amérique Latine, on a une société civile forte et qui informe. On a aussi des médias qui font un travail de documentation qui n’existe pas en Afrique », croit Laura Furones, complétant qu’il est « tout à fait possible qu’il y ait plus de cas, des cas qu’on n’entend jamais ».
L’autrice principale du rapport interpelle les gouvernements et entreprises à mieux protéger les personnes qui s’engagent pour la conservation de l’environnement.
Avec AFP et RFI