Pour favoriser la refondation de l’école tchadienne, les gestionnaires du système éducatif proposent au ministère de l’Education de réviser en hausse la contribution des parents d’élèves. Une proposition des sommes à payer lui a été faite. Tchadinfos.com vous fait découvrir ces propositions.

L’école tchadienne va mal, très mal. Bâtiments délabrés, table-bancs quasi inexistants, environnement inquiétant, difficile de redonner à cette école ses lettres de noblesse. La situation est telle qu’elle commence à inquiéter les autorités en charge de l’éducation nationale.

Du 28 au 31 août, le ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique a organisé la 22eme édition de la Commission Nationale d’Affectations et des Mutations (CONAM), à N’Djaména, une occasion pour les gestionnaires du système éducatif tchadien, les syndicalistes et les Associations des parents d’élèves de réfléchir sur les solutions à appliquer pour refonder cette école en perte de vitesse.

Après échanges et discussions, les participants à ce forum proposent au ministère en charge de l’éducation de réviser la contribution des parents d’élèves pour la bonne marche des écoles publiques. Ainsi, pour le cycle primaire, ils proposent au ministère d’instaurer 2500FCFA pour l’inscription et 500FCFA par trimestre comme frais de scolarité. Ce qui fait un total de 4000FCFA par an et par élève.

Pour le collège d’enseignement général, ils proposent 3000FCFA pour l’inscription et 3000FCFA par trimestre. Même chose pour les lycées d’enseignement général. Tandis que pour les lycées d’enseignement technique, ils proposent 10000FCFA pour l’inscription et 5000FCFA par trimestre. Ce qui fait un total de 25000FCFA par an.

Si l’article 9 de la loi n°16 stipule que l’enseignement public est gratuit, les prestations fournies en la matière sont essentiellement financées sur les ressources publiques allouées par l’Etat et les autres collectivités décentralisées. Le ministre de l’éducation, Moussa Kadam précise que ces contributions demandées aux parents d’élèves n’ont que pour but de venir à la rescousse de l’école tchadienne, selon les moyens dont disposent les parents.

Cette proposition de révision de la contribution des parents est diversement appréciée mais elle semble être le dernier recours pour les gestionnaires du système éducatif qui déplorent le manque d’intérêt des autorités de transition vis-à-vis de l’école.  Il est probable que ces propositions entre en application d’ici cette rentrée scolaire 2023-2024.